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A review by cametsesblablas
Warcross by Marie Lu
4.0
N’étant pas arrivée jusqu’à sa fin lors de ma première lecture à la sortie du début de cette duologie écrite par la talentueuse Marie Lu, j’ai passé tout ma seconde lecture à me demander pourquoi. Warcross a véritablement tout d’un bon roman du genre, si on omet certains aspects plutôt prévisibles. Le tout forme un beau mélange d’action et de romance – bien moins prédominante – au travers du jeu vidéo, dans un monde futuriste dont les nouveautés semblent tant novatrices que néfastes.
On se met dans la peau d’Emika, jeune new-yorkaise qui, au lieu de passer ses journées à bosser dur en cours comme toute adolescente normale, joue à la chasseuse de prime afin de tenter de survivre dans une société futuriste où tout coute bien plus cher et où la criminalité a particulièrement augmenté. C’est d’ailleurs ce qui pousse la police à publier des alertes pour que d’autres s’occupent du sale boulot tout en étant rémunérés. Pour s’échapper de la réalité qui n’épargne plus Emika depuis plusieurs années, la jeune femme aime passer du temps sur Warcross, un jeu vidéo issu de la réalité augmentée inventé par le jeune Hideo Tanaka, dans lequel elle joue de manière clandestine et anonyme. Seulement, un jour elle prend la mauvaise décision et choisit d’utiliser ses aptitudes de hackeuse, talents qui lui ont valu certains problèmes avec la justice, pour pirater le plus grand championnat de Warcross visionné par des millions de spectateurs. Forcément, la jeune femme doit dire adieu à son anonymat en devenant le sujet favoris des tabloïds. Plus inattendu, Hideo Tanaka lui-même souhaite rencontrer l’une des seules personnes ayant réussi à détecter les failles de son jeu.
Si Warcross aurait pu n’être qu’un énième roman young adult, le thème des jeux vidéos est si bien exploité qu’il sort clairement du lot à mes yeux. En effet, c’est au travers d’un univers complexe et riche, qui m’en a véritablement mis plein les yeux, que ce premier tome témoigne des atouts comme des dangers d’un univers où la technologie, et plus particulièrement la réalité augmentée, peuvent prendre le dessus sur tout. J’aimais déjà beaucoup Marie Lu depuis sa saga Legend et Warcross présente un univers dans lequel on la sent tout à fait à l’aise et familière, ce qui aide d’autant plus le lecteur à tout visualiser puisque l’immersion est très accessible avec des descriptions très visuelles et bien menées. Ici, la réalité augmentée fait partie du quotidien, avec un système de points et de niveau qui stimule l’utilisation et pousse les gens à ne plus ôter leur Neurolink des yeux, sous forme de lunettes ou de lentilles. Le but pour eux est de gagner le plus de points possible au travers des parties de Warcross, un sport dans lequel deux équipes essaient de s’emparer de l’artefact de l’autre sans se faire dérober le sien, ou encore avec de simples interactions, afin de gagner en popularité et d’accéder à plus de privilèges dans la vraie vie tels qu’un meilleur service au restaurant ou un traitement de faveur lors d’entretiens. Pour créer aux yeux des utilisateurs du NeuroLink une réalité virtuelle presque parfaite dans sa façon de traiter les détails, Hideo Tanaka n’a pas simplement choisi de la reproduire mais bien de laisser le cerveau humain se convaincre lui-même de cette dernière comme c’est le cas avec le système du rêve. L’univers est d’autant plus riche qu’il existe un DarkWorld qui une nouvelle fois montre la face cachée des technologies, un endroit où se retrouvent les hackeurs, où se vendent drogue et plaisirs sexuels, où s’engagent des assassins.
Le tout est guidé par une sorte d’enquête que doit mener Emika en devenant une wildcard, à savoir une nouvelle recrue pouvant intégrer les diverses équipes du championnat. Cela permet ainsi au lecteur d’avoir une vision sur beaucoup d’éléments importants sans être perdu. Emika est d’ailleurs une bonne héroïne à suivre qui m’a plu en raison de son fort caractère à l’image de son apparence qui détone, avec ses cheveux multicolores et ses divers tatouages, et du fait qu’elle s’intègre bien avec les éléments de ce tome. Si elle possède ses propres faiblesses, c’est une fonceuse au caractère assez indépendant. Ses pensées laissent parfois place à de très beaux passages, touchants et écrits avec beaucoup de justesse. Je pense que chaque joueuse peut facilement se retrouver en elle. Hideo est également un personnage intéressant, bien que plus en retrait même si sa présence se laisse ressentir à chaque instant. C’est un génie qui possède ses propres parts d’ombre et qui porte un poids que j’ai aimé découvrir. Si la relation entre les deux n’a rien d’original ou de particulièrement intéressant aux premiers abords, j’ai apprécié le fait qu’elle ne prenne pas une grande place dans le récit. Le manque d’approfondissement des personnages secondaires peut également être reproché au livre bien que cela ne m’ait pas empêché de les apprécier. Si les révélations finales sont pour certaines prévisibles, elles relancent parfaitement l’intrigue au vu du second et dernier tome. La fin donne clairement envie de se jeter sur le second bouquin – ce que je vais m’empresser de faire – et intègre de nouveaux éléments qui ajoutent de l’intérêt à l’histoire.
Warcross offre avec son univers riche et ses personnages intéressants une vision de ce que pourrait devenir le monde si la technologie prenait un ampleur inconsidéré. Alliant des descriptions très réalistes inspirées du Japon, les jeux vidéos et la science-fiction, Marie Lu propose un récit tant accrocheur qu’intéressant.
On se met dans la peau d’Emika, jeune new-yorkaise qui, au lieu de passer ses journées à bosser dur en cours comme toute adolescente normale, joue à la chasseuse de prime afin de tenter de survivre dans une société futuriste où tout coute bien plus cher et où la criminalité a particulièrement augmenté. C’est d’ailleurs ce qui pousse la police à publier des alertes pour que d’autres s’occupent du sale boulot tout en étant rémunérés. Pour s’échapper de la réalité qui n’épargne plus Emika depuis plusieurs années, la jeune femme aime passer du temps sur Warcross, un jeu vidéo issu de la réalité augmentée inventé par le jeune Hideo Tanaka, dans lequel elle joue de manière clandestine et anonyme. Seulement, un jour elle prend la mauvaise décision et choisit d’utiliser ses aptitudes de hackeuse, talents qui lui ont valu certains problèmes avec la justice, pour pirater le plus grand championnat de Warcross visionné par des millions de spectateurs. Forcément, la jeune femme doit dire adieu à son anonymat en devenant le sujet favoris des tabloïds. Plus inattendu, Hideo Tanaka lui-même souhaite rencontrer l’une des seules personnes ayant réussi à détecter les failles de son jeu.
Si Warcross aurait pu n’être qu’un énième roman young adult, le thème des jeux vidéos est si bien exploité qu’il sort clairement du lot à mes yeux. En effet, c’est au travers d’un univers complexe et riche, qui m’en a véritablement mis plein les yeux, que ce premier tome témoigne des atouts comme des dangers d’un univers où la technologie, et plus particulièrement la réalité augmentée, peuvent prendre le dessus sur tout. J’aimais déjà beaucoup Marie Lu depuis sa saga Legend et Warcross présente un univers dans lequel on la sent tout à fait à l’aise et familière, ce qui aide d’autant plus le lecteur à tout visualiser puisque l’immersion est très accessible avec des descriptions très visuelles et bien menées. Ici, la réalité augmentée fait partie du quotidien, avec un système de points et de niveau qui stimule l’utilisation et pousse les gens à ne plus ôter leur Neurolink des yeux, sous forme de lunettes ou de lentilles. Le but pour eux est de gagner le plus de points possible au travers des parties de Warcross, un sport dans lequel deux équipes essaient de s’emparer de l’artefact de l’autre sans se faire dérober le sien, ou encore avec de simples interactions, afin de gagner en popularité et d’accéder à plus de privilèges dans la vraie vie tels qu’un meilleur service au restaurant ou un traitement de faveur lors d’entretiens. Pour créer aux yeux des utilisateurs du NeuroLink une réalité virtuelle presque parfaite dans sa façon de traiter les détails, Hideo Tanaka n’a pas simplement choisi de la reproduire mais bien de laisser le cerveau humain se convaincre lui-même de cette dernière comme c’est le cas avec le système du rêve. L’univers est d’autant plus riche qu’il existe un DarkWorld qui une nouvelle fois montre la face cachée des technologies, un endroit où se retrouvent les hackeurs, où se vendent drogue et plaisirs sexuels, où s’engagent des assassins.
Le tout est guidé par une sorte d’enquête que doit mener Emika en devenant une wildcard, à savoir une nouvelle recrue pouvant intégrer les diverses équipes du championnat. Cela permet ainsi au lecteur d’avoir une vision sur beaucoup d’éléments importants sans être perdu. Emika est d’ailleurs une bonne héroïne à suivre qui m’a plu en raison de son fort caractère à l’image de son apparence qui détone, avec ses cheveux multicolores et ses divers tatouages, et du fait qu’elle s’intègre bien avec les éléments de ce tome. Si elle possède ses propres faiblesses, c’est une fonceuse au caractère assez indépendant. Ses pensées laissent parfois place à de très beaux passages, touchants et écrits avec beaucoup de justesse. Je pense que chaque joueuse peut facilement se retrouver en elle. Hideo est également un personnage intéressant, bien que plus en retrait même si sa présence se laisse ressentir à chaque instant. C’est un génie qui possède ses propres parts d’ombre et qui porte un poids que j’ai aimé découvrir. Si la relation entre les deux n’a rien d’original ou de particulièrement intéressant aux premiers abords, j’ai apprécié le fait qu’elle ne prenne pas une grande place dans le récit. Le manque d’approfondissement des personnages secondaires peut également être reproché au livre bien que cela ne m’ait pas empêché de les apprécier. Si les révélations finales sont pour certaines prévisibles, elles relancent parfaitement l’intrigue au vu du second et dernier tome. La fin donne clairement envie de se jeter sur le second bouquin – ce que je vais m’empresser de faire – et intègre de nouveaux éléments qui ajoutent de l’intérêt à l’histoire.
Warcross offre avec son univers riche et ses personnages intéressants une vision de ce que pourrait devenir le monde si la technologie prenait un ampleur inconsidéré. Alliant des descriptions très réalistes inspirées du Japon, les jeux vidéos et la science-fiction, Marie Lu propose un récit tant accrocheur qu’intéressant.