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A review by eliza_m_ecrire
Mise en forme by Mikella Nicol
3.0
Ma sœur, actuellement au cégep, suit son dernier cours de français. La particularité de son cours ceci dit, c’est qu’il s’agit d’un des groupes qui est responsable de voter pour le livre qui obtiendra le prix littéraire des collégiens 2024. Le problème : elle déteste lire. Ainsi, elle sollicite mon aide pour en venir à bout dans ce qui est sa première lecture de ces cinq romans nominés.
Dans celui-ci à tendance autofictionnelle-essayiste, la narratrice décide de s’en remettre à l’exercice physique, les pilates dans ce cas, pour reprendre sa vie en main à la suite d’une rupture. Mais tout en regardant ses vidéos YouTube, de nombreuses réflexions concernant le paradoxe du fitness et la notion des corps féminins dans l’espace public lui viennent entre deux anecdotes.
Une chose que je dois reconnaître d’entrée de jeu par rapport à ce livre, c’est bien le traitement des différents sujets qui sont exposés. La prise de parole de l’autrice et sa confrontation montrée par rapport à l’expérience qu’elle en a est forte, d’actualité et très personnelle. Je n’ai pas eu de mal à comprendre son propos que j’ai approuvé à plusieurs reprises.
Ceci dit, j’ai deux points négatifs à soulever par rapport au texte. Le premier étant que pour un roman qui, certes, reste inspiré de faits réels… on tombe beaucoup dans l’essai. Chose qui est due à l’absence d’un fil conducteur, où on va passer d’une idée à l’autre sans grosse transition. Le texte en devient assez moralisateur par moments, et si on a plus envie d’une fiction en tant que telle… ce n’est pas vraiment ce qu’on trouve, par ce livre.
Le deuxième point, c’est justement la structure. Parce que si, une fois de temps en temps, on nous rappelle que ses réflexions sont émises en lien avec certains événements ou certaines remarques, on s’éloigne de la réalité de l’autrice au profit d’une explication (bien que les sources sont citées, ce qui est un bon point !) qui divague par moments. Plusieurs idées nous passent sous les yeux sans vraiment nous permettre de nous y attarder.
Est-ce que les idées sont bonnes? Oui. Je dirais même très (même si ça reste très blanc, le fait d’ajouter une mention envers les femmes racisées qu’une seule fois n’aide pas à compenser cet aspect). Sauf que voilà… c’est peut-être trop explicatif et pas assez narratif. Et en ce qui me concerne personnellement puisque ce sont des thématiques auxquelles j’adhère déjà, c’est de la répétition.
Disons que je comprends pourquoi le livre est nominé pour le prix littéraire des collégiens. Et je ne dis pas ça péjorativement : c’est juste que ça correspond très bien à ce type de public, d’autant plus quand on commence à vraiment s’exposer à ce genre de réflexions. Mais bon, pour moi, il s’agit d’un roman moyen. Ce qui explique la note que j’accorde en conséquence.
Dans celui-ci à tendance autofictionnelle-essayiste, la narratrice décide de s’en remettre à l’exercice physique, les pilates dans ce cas, pour reprendre sa vie en main à la suite d’une rupture. Mais tout en regardant ses vidéos YouTube, de nombreuses réflexions concernant le paradoxe du fitness et la notion des corps féminins dans l’espace public lui viennent entre deux anecdotes.
Une chose que je dois reconnaître d’entrée de jeu par rapport à ce livre, c’est bien le traitement des différents sujets qui sont exposés. La prise de parole de l’autrice et sa confrontation montrée par rapport à l’expérience qu’elle en a est forte, d’actualité et très personnelle. Je n’ai pas eu de mal à comprendre son propos que j’ai approuvé à plusieurs reprises.
Ceci dit, j’ai deux points négatifs à soulever par rapport au texte. Le premier étant que pour un roman qui, certes, reste inspiré de faits réels… on tombe beaucoup dans l’essai. Chose qui est due à l’absence d’un fil conducteur, où on va passer d’une idée à l’autre sans grosse transition. Le texte en devient assez moralisateur par moments, et si on a plus envie d’une fiction en tant que telle… ce n’est pas vraiment ce qu’on trouve, par ce livre.
Le deuxième point, c’est justement la structure. Parce que si, une fois de temps en temps, on nous rappelle que ses réflexions sont émises en lien avec certains événements ou certaines remarques, on s’éloigne de la réalité de l’autrice au profit d’une explication (bien que les sources sont citées, ce qui est un bon point !) qui divague par moments. Plusieurs idées nous passent sous les yeux sans vraiment nous permettre de nous y attarder.
Est-ce que les idées sont bonnes? Oui. Je dirais même très (même si ça reste très blanc, le fait d’ajouter une mention envers les femmes racisées qu’une seule fois n’aide pas à compenser cet aspect). Sauf que voilà… c’est peut-être trop explicatif et pas assez narratif. Et en ce qui me concerne personnellement puisque ce sont des thématiques auxquelles j’adhère déjà, c’est de la répétition.
Disons que je comprends pourquoi le livre est nominé pour le prix littéraire des collégiens. Et je ne dis pas ça péjorativement : c’est juste que ça correspond très bien à ce type de public, d’autant plus quand on commence à vraiment s’exposer à ce genre de réflexions. Mais bon, pour moi, il s’agit d’un roman moyen. Ce qui explique la note que j’accorde en conséquence.