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A review by eliza_m_ecrire
La version qui n'intéresse personne by Emmanuelle Pierrot
3.0
Parmi les romans en lice pour le prix littéraire des collégiens 2024, celui-ci est celui qui m’intriguait le plus. Il faut dire que le résumé frappait et aussi, j’en ai entendu beaucoup de bien. Avec ces choses en tête, je me suis lancée dans cette quatrième lecture.
Sacha et Tom sont meilleurs amis depuis toujours et partagent les mêmes centres d’intérêt. À leur majorité, ils décident de quitter Montréal et aboutissent à Dawson City, au Yukon. Là-bas, ils pensent avoir trouvé leur place, leur communauté, leur bonheur. Ce qui est vrai pour quelques années… jusqu’à ce que tout n’aille de travers pour Sacha. Soudainement, elle devient une paria, rejetée par ceux qu’elle était venue à considérer comme sa famille. Et sa chute aux enfers est particulièrement douloureuse.
Si je suis parfaitement honnête avec vous : j’ai trouvé que ça a pris le double de temps qu’il n’aurait fallu pour réellement arriver au vif du sujet. L’autrice nous emmène d’abord dans une mise en contexte particulièrement pointilleuse, où elle relate les années joyeuses de Sacha à Dawson City : elle travaille les étés, déménage avec Tom d’un endroit à l’autre, consomme des substances illicites avec ses amis, couche avec des gens, s’occupe de Luna. J’ai le sentiment, même après avoir fini qu’on aurait facilement pu condenser la chose, surtout puisque le résumé englobe surtout la deuxième moitié. Il n’était pas nécessaire de relater absolument tout ce que Sacha et son entourage font sur sept ans : on pouvait en venir au fait plus vite.
Une fois qu’on entre enfin dans le propos principal ceci dit… les choses dégringolent à une vitesse ahurissante. Un jour, tout va encore bien, et le suivant… rien ne va plus. On assiste à la démotion de Sacha au sein de son entourage, à sa démonisation complète, et ce de façon totalement impuissante. Cette démonstration accentue le pouvoir que les rumeurs diffamatoires peuvent avoir quand une femme est en son centre. On voit le pouvoir brute de la chasse aux sorcières, et avec lui, de la misogynie en général.
Une chose que j’ai particulièrement apprécié aussi, c’est bien l’hypocrisie dont fait preuve son entourage notamment parce que c’est aussi quelque chose qu’on voit dans de nombreux milieux qui se présentent comme marginaux. L’autrice montre bien qu’en fin de compte, quand vient le temps d’isoler une personne, tout le monde est similaire au bout du compte. Les alliés se perdent rapidement et tout reste bel et bien conditionnel.
En somme donc : j’ai apprécié ce roman et ce qu’il véhicule. Cependant, il prend beaucoup (trop) de temps à vraiment embarquer et ça m’a un peu lassée… ce qui a adoucit l’impact, à mon sens.
Sacha et Tom sont meilleurs amis depuis toujours et partagent les mêmes centres d’intérêt. À leur majorité, ils décident de quitter Montréal et aboutissent à Dawson City, au Yukon. Là-bas, ils pensent avoir trouvé leur place, leur communauté, leur bonheur. Ce qui est vrai pour quelques années… jusqu’à ce que tout n’aille de travers pour Sacha. Soudainement, elle devient une paria, rejetée par ceux qu’elle était venue à considérer comme sa famille. Et sa chute aux enfers est particulièrement douloureuse.
Si je suis parfaitement honnête avec vous : j’ai trouvé que ça a pris le double de temps qu’il n’aurait fallu pour réellement arriver au vif du sujet. L’autrice nous emmène d’abord dans une mise en contexte particulièrement pointilleuse, où elle relate les années joyeuses de Sacha à Dawson City : elle travaille les étés, déménage avec Tom d’un endroit à l’autre, consomme des substances illicites avec ses amis, couche avec des gens, s’occupe de Luna. J’ai le sentiment, même après avoir fini qu’on aurait facilement pu condenser la chose, surtout puisque le résumé englobe surtout la deuxième moitié. Il n’était pas nécessaire de relater absolument tout ce que Sacha et son entourage font sur sept ans : on pouvait en venir au fait plus vite.
Une fois qu’on entre enfin dans le propos principal ceci dit… les choses dégringolent à une vitesse ahurissante. Un jour, tout va encore bien, et le suivant… rien ne va plus. On assiste à la démotion de Sacha au sein de son entourage, à sa démonisation complète, et ce de façon totalement impuissante. Cette démonstration accentue le pouvoir que les rumeurs diffamatoires peuvent avoir quand une femme est en son centre. On voit le pouvoir brute de la chasse aux sorcières, et avec lui, de la misogynie en général.
Une chose que j’ai particulièrement apprécié aussi, c’est bien l’hypocrisie dont fait preuve son entourage notamment parce que c’est aussi quelque chose qu’on voit dans de nombreux milieux qui se présentent comme marginaux. L’autrice montre bien qu’en fin de compte, quand vient le temps d’isoler une personne, tout le monde est similaire au bout du compte. Les alliés se perdent rapidement et tout reste bel et bien conditionnel.
En somme donc : j’ai apprécié ce roman et ce qu’il véhicule. Cependant, il prend beaucoup (trop) de temps à vraiment embarquer et ça m’a un peu lassée… ce qui a adoucit l’impact, à mon sens.