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A review by eliza_m_ecrire
La blague du siècle by Jean-Christophe Réhel
3.0
Si je suis honnête, je n’avais pas particulièrement d’attente envers ce troisième nominé du prix littéraire des collégiens. Mais une chose est sûre : ce récit aura su me surprendre jusqu’à me convaincre !
Louis est le proche aidant de son père, atteint d’un cancer en phase terminale, et de son frère Guillaume qui est atteint de schizophrénie. Grand fan d’humour, il aurait voulu être humoriste et faire des spectacles. Cependant, pour subvenir aux besoins de sa famille, il doit travailler au Tim Hortons et mener une existence assez ennuyeuse… à l’exception des péripéties qu’il vit à la maison.
Ce roman est une comédie dramatique, un genre pour lequel je n’ai pas vraiment l’habitude. C’est aussi pourquoi au tout début, j’ai trouvé que ça prenait un peu de temps à démarrer et que c’était un récit assez banal malgré la situation de précarité dépeinte. Après tout, ce qu’on a sous les yeux est un quotidien assez ordinaire : Louis qui se remet encore difficilement de sa rupture avec son ex, qui travaille au Tim Hortons et va un soir par semaine dans un bar assister à un spectacle d’humour, puis son frère qui ne mange que des bagel bites et son père qui insiste pour trouver l’amour par Tinder.
Ceci dit… les choses prennent de l’ampleur assez solidement une fois qu’on passe l’aspect de cette routine peu extraordinaire. On se retrouve quand même avec un homme qui doit renoncer à ses rêves rien que pour soutenir sa famille dans ses déboires de santé. Entre un père mourrant qui exprime de la frustration par rapport à sa condition et qui en souffre clairement et un frère un peu simplet sur les bords qui est lui-même pris dans ses problèmes de santé mentale… on voit bien que Louis a une pression incroyable qui est mise sur lui pour joindre les deux bouts… ce qui, malgré ses efforts, sa bonne volonté et son amour pour ses proches ne réussit pas aussi bien que ça.
L’humour dans le texte, je le qualifie d’assez gris. Puisque ce sont surtout des rires qui sont là en dépit de ce qui se trouve sous nos yeux. Oui, c’est drôle, mais c’est surtout tragicomique et c’est important d’en tenir compte. En fait, ça crée davantage d’empathie envers cette famille : on se sent mal pour eux, tout simplement. Tout ce qui peut aller mal… va mal. Le pire, c’est que ce n’est pas leur faute, c’est juste de la malchance pure et simple.
Ce roman peut donc nous émouvoir de plus d’une façon, dès qu’on lui donne une chance. Il y a l’empathie, mais aussi les petits moments qui nous mettent le sourire aux lèvres. Ce roman finit par bien s’ancrer dans notre ressenti, même si ce n’était pas tout à fait ça en partant. La seule chose qui m’a fait tiquer quelques fois, c’est quelques petites coquilles assez voyantes qui sont tout de même restées dans la version finale du texte.
Dans l’ensemble en revanche, il s’agit d’un livre plutôt pas mal. Ce n’est pas quelque chose que je recommanderais à outrance, mais je suis certaine qu’il saura trouver son public!
Louis est le proche aidant de son père, atteint d’un cancer en phase terminale, et de son frère Guillaume qui est atteint de schizophrénie. Grand fan d’humour, il aurait voulu être humoriste et faire des spectacles. Cependant, pour subvenir aux besoins de sa famille, il doit travailler au Tim Hortons et mener une existence assez ennuyeuse… à l’exception des péripéties qu’il vit à la maison.
Ce roman est une comédie dramatique, un genre pour lequel je n’ai pas vraiment l’habitude. C’est aussi pourquoi au tout début, j’ai trouvé que ça prenait un peu de temps à démarrer et que c’était un récit assez banal malgré la situation de précarité dépeinte. Après tout, ce qu’on a sous les yeux est un quotidien assez ordinaire : Louis qui se remet encore difficilement de sa rupture avec son ex, qui travaille au Tim Hortons et va un soir par semaine dans un bar assister à un spectacle d’humour, puis son frère qui ne mange que des bagel bites et son père qui insiste pour trouver l’amour par Tinder.
Ceci dit… les choses prennent de l’ampleur assez solidement une fois qu’on passe l’aspect de cette routine peu extraordinaire. On se retrouve quand même avec un homme qui doit renoncer à ses rêves rien que pour soutenir sa famille dans ses déboires de santé. Entre un père mourrant qui exprime de la frustration par rapport à sa condition et qui en souffre clairement et un frère un peu simplet sur les bords qui est lui-même pris dans ses problèmes de santé mentale… on voit bien que Louis a une pression incroyable qui est mise sur lui pour joindre les deux bouts… ce qui, malgré ses efforts, sa bonne volonté et son amour pour ses proches ne réussit pas aussi bien que ça.
L’humour dans le texte, je le qualifie d’assez gris. Puisque ce sont surtout des rires qui sont là en dépit de ce qui se trouve sous nos yeux. Oui, c’est drôle, mais c’est surtout tragicomique et c’est important d’en tenir compte. En fait, ça crée davantage d’empathie envers cette famille : on se sent mal pour eux, tout simplement. Tout ce qui peut aller mal… va mal. Le pire, c’est que ce n’est pas leur faute, c’est juste de la malchance pure et simple.
Ce roman peut donc nous émouvoir de plus d’une façon, dès qu’on lui donne une chance. Il y a l’empathie, mais aussi les petits moments qui nous mettent le sourire aux lèvres. Ce roman finit par bien s’ancrer dans notre ressenti, même si ce n’était pas tout à fait ça en partant. La seule chose qui m’a fait tiquer quelques fois, c’est quelques petites coquilles assez voyantes qui sont tout de même restées dans la version finale du texte.
Dans l’ensemble en revanche, il s’agit d’un livre plutôt pas mal. Ce n’est pas quelque chose que je recommanderais à outrance, mais je suis certaine qu’il saura trouver son public!