Scan barcode
A review by cametsesblablas
Scythe by Neal Shusterman
4.0
Avec le temps, La Faucheuse est comme qui dirait devenu un classique de la littérature young adult et notamment du genre dystopique qui semble n’être de nos jours plus que l’ombre de lui même. Souvent curieuse mais jamais totalement certaine, croiser ce livre dans les rayons poche a eu raison de moi. Et je dois dire que je suis agréablement surprise en sachant que je n’arrivais pas du tout à anticiper de futures impressions possibles.
Avec ce monde où la mort prend des dimensions étranges, Neal Shusterman jouait gros et a vraiment su se montrer à la hauteur de la tâche malgré quelques points qui en désavantageront sûrement certains. Le schéma reste en réalité basique, centré sur l’apprentissage de Rowan et Citra jusqu’au jour fatidique. Le rythme du début est alors très lent mais l’histoire monte crescendo, sans que les parties avec le moins d’action ne soient déplaisantes dans la mesure où l’auteur semble définitivement savoir où creuser pour attirer l’attention et attiser la curiosité. L’univers est effectivement très développé et surtout expliqué – adieu la frustration de certaines séries littéraires. Chose étonnante, c’est avant tout la construction narrative qui y participe, très prenante et d’une utilité qui prend tout son sens.
On vogue après tout entre les points de vue de Citra et Rowan, dans leur vie de simples adolescents puis d’apprentis faucheurs. Certains chapitres sont également dédiés à de purs inconnus, qui prendront leur intérêt ou non dans la suite de l’histoire, des inconnus se retrouvant au coeur de massacres pratiqués par un groupe de faucheurs que l’on finira également par recroiser. Neal Shusterman offre ainsi beaucoup de perspectives qui offrent chacune leur pierre à l’édifice en apportant au lecteur des informations diverses voire opposées. Chaque chapitre est de plus entrecoupé par des feuilles de journaux, ceux de faucheurs bien précis, des récits ou réflexions qui amènent à des questions intéressantes et justes. On suit de ce fait bien des chemins empruntés et qu’est-ce que ça m’a plu !
Je suppose que l’on peut affirmer que tout cela fait partie du style de l’auteur, de parti pris qui n’ont pas toujours fait l’unanimité chez moi. Je trouve effectivement son écriture assez particulière, dépourvue de vocabulaire riche et donc de descriptions qui me paraissaient essentielles pour un univers qui mérite d’être visualisé. Je trouve également que les personnages auraient pu être mieux travaillés et tout particulièrement notre duo de héros, déjà dans les descriptions physiques mais également dans leur développement moral. J’ai eu l’impression qu’ils vivaient ou subissaient souvent l’action sans que leur caractère propre ne soit mis en valeur. Heureusement, ça arrive quand même vers la fin mais ça explique également pourquoi m’attacher à eux était compliqué alors même que j’aimais beaucoup les suivre. À l’inverse, j’ai tout de suite adhéré à Maître Faraday et Dame Curie puisque leur journal nous donnait indirectement accès à leur intériorité et à leur vécu, en cohérence d’ailleurs avec les personnages que l’on finit par découvrir.
Après un début classique, Neal Shusterman amène vers une seconde partie toujours plus entraînante. Et avec la fin plus qu’idéale à mes yeux, la suite risque d’être tellement intéressante, surtout concernant Rowan et Citra qui n’ont déjà plus rien de ce qu’ils étaient au tout début. j’ai vraiment hâte comment l’auteur va exploiter leur potentiel !
Avec ce monde où la mort prend des dimensions étranges, Neal Shusterman jouait gros et a vraiment su se montrer à la hauteur de la tâche malgré quelques points qui en désavantageront sûrement certains. Le schéma reste en réalité basique, centré sur l’apprentissage de Rowan et Citra jusqu’au jour fatidique. Le rythme du début est alors très lent mais l’histoire monte crescendo, sans que les parties avec le moins d’action ne soient déplaisantes dans la mesure où l’auteur semble définitivement savoir où creuser pour attirer l’attention et attiser la curiosité. L’univers est effectivement très développé et surtout expliqué – adieu la frustration de certaines séries littéraires. Chose étonnante, c’est avant tout la construction narrative qui y participe, très prenante et d’une utilité qui prend tout son sens.
On vogue après tout entre les points de vue de Citra et Rowan, dans leur vie de simples adolescents puis d’apprentis faucheurs. Certains chapitres sont également dédiés à de purs inconnus, qui prendront leur intérêt ou non dans la suite de l’histoire, des inconnus se retrouvant au coeur de massacres pratiqués par un groupe de faucheurs que l’on finira également par recroiser. Neal Shusterman offre ainsi beaucoup de perspectives qui offrent chacune leur pierre à l’édifice en apportant au lecteur des informations diverses voire opposées. Chaque chapitre est de plus entrecoupé par des feuilles de journaux, ceux de faucheurs bien précis, des récits ou réflexions qui amènent à des questions intéressantes et justes. On suit de ce fait bien des chemins empruntés et qu’est-ce que ça m’a plu !
Je suppose que l’on peut affirmer que tout cela fait partie du style de l’auteur, de parti pris qui n’ont pas toujours fait l’unanimité chez moi. Je trouve effectivement son écriture assez particulière, dépourvue de vocabulaire riche et donc de descriptions qui me paraissaient essentielles pour un univers qui mérite d’être visualisé. Je trouve également que les personnages auraient pu être mieux travaillés et tout particulièrement notre duo de héros, déjà dans les descriptions physiques mais également dans leur développement moral. J’ai eu l’impression qu’ils vivaient ou subissaient souvent l’action sans que leur caractère propre ne soit mis en valeur. Heureusement, ça arrive quand même vers la fin mais ça explique également pourquoi m’attacher à eux était compliqué alors même que j’aimais beaucoup les suivre. À l’inverse, j’ai tout de suite adhéré à Maître Faraday et Dame Curie puisque leur journal nous donnait indirectement accès à leur intériorité et à leur vécu, en cohérence d’ailleurs avec les personnages que l’on finit par découvrir.
Après un début classique, Neal Shusterman amène vers une seconde partie toujours plus entraînante. Et avec la fin plus qu’idéale à mes yeux, la suite risque d’être tellement intéressante, surtout concernant Rowan et Citra qui n’ont déjà plus rien de ce qu’ils étaient au tout début. j’ai vraiment hâte comment l’auteur va exploiter leur potentiel !