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A review by ohana_firefly
L'étreinte des naufrageurs (Chronique noire de Maisonneuve) by Richard Cloutier
dark
mysterious
tense
medium-paced
- Plot- or character-driven? A mix
- Strong character development? No
- Loveable characters? No
- Diverse cast of characters? It's complicated
- Flaws of characters a main focus? Yes
3.0
L’étreinte des naufrageurs, écrit par l’auteur Richard Cloutier et publié chez les Éditions Eucalyptus, est un roman faisant partie de la catégorie des romans noirs, un genre que j’ai, pour l’instant, très peu exploré, mais dont l’intérêt de découvrir est très présent de mon côté. Comme présenté par l’auteur au début du livre, ce roman s’inscrit dans la série Chronique noire de Maisonneuve, il en est le deuxième tome, mais il n’est pas du tout nécessaire d’avoir lu le premier pour passer à travers les pages, l’histoire se tenant d’elle-même.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, une précision s’impose : un roman noir aborde, de par sa définition très large même s’il s’agit d’un sous-genre au roman policier, des thèmes sombres de notre société. Ici, il est donc question de crime organisé. Cependant, l’auteur aborde très distinctement le sujet des dépendances, que celles-ci soient liées à la drogue, à l’alcool ou au sexe.
Le roman nous transporte dans un décor à la fois familier et différent : Maisonneuve, qui est en fait une version alternative de Montréal d’aujourd’hui. Dans les rues détaillées au bâtiment près, lae lecteur-ice est confronté-e à Lemmy T. Stone, un chroniqueur financier qui par la force des choses — ou plutôt des forces qui lui échappent, et auxquelles il a essayé d’échapper quelques années auparavant — est devenu président de la First Canadian Bank. Aurait-il pu dire non et empêcher sa déchéance ? L’auteur joue très bien avec cette notion de choix, et on comprend au fil des pages que son personnage ne l’a pas réellement, déterminé comme il est par son passé et ses dépendances.
J’ai apprécié cette découverte d’un sous-genre que je ne connaissais que très peu. Néanmoins, j’ai trouvé parfois une lourdeur dans la plume, avec des répétitions descriptives qui n’étaient pas nécessaires, comme l’insistance faite sur les dépendances à la drogue et aux relations intimes que ne gère plus du tout Lemmy. L’histoire se met aussi trop lentement en place, surtout pour un roman qui fait moins de 200 pages. Est-ce une caractéristique du roman noir ? Par mon ignorance, je préfère éviter de baser tout mon ressenti sur ce détail, même si j’aurais aimé découvrir avant les 100 pages révolues, par exemple, l’Unité des homicides, qui a son importance dans l’histoire. J’ai surtout eu l’impression d’avoir affaire à une fenêtre touristique à travers ma liseuse plutôt qu’à une série d’actions mettant en scène une enquête, des suspects et des coupables, et l’ambiance dans laquelle ils évoluent.
Même si cet aspect m’a déstabilisée, je ne peux pas dire que ce petit tour touristique n’était pas intéressant, les lieux se tiennent même si je ne suis pas familière au paysage montréalais. Au contraire ! Je pense même que c’est un style descriptif qui peut plaire aux amateur-ices des longues descriptions, qui en ont besoin pour bien s’imprégner de l’histoire. Je ne suis peut-être pas le public cible dans ce cas. J’ai aussi trouvé que la construction des personnages rattrapait légèrement les points qui sont moins bien passés durant ma lecture. Ils possèdent tous et toutes un passé et une profondeur à différents degrés, que l’auteur prend le temps de développer à travers les lignes.
Ainsi, ce n’était peut-être pas ma meilleure expérience de roman noir, mais j’ai tout de même apprécié l’exercice. Je pense que ce roman peut plaire à un certain type de lecteur-ice, si celui-ci est affamé de descriptions et d’histoires d’une ville qui en recèle énormément !
Avant d’entrer dans le vif du sujet, une précision s’impose : un roman noir aborde, de par sa définition très large même s’il s’agit d’un sous-genre au roman policier, des thèmes sombres de notre société. Ici, il est donc question de crime organisé. Cependant, l’auteur aborde très distinctement le sujet des dépendances, que celles-ci soient liées à la drogue, à l’alcool ou au sexe.
Le roman nous transporte dans un décor à la fois familier et différent : Maisonneuve, qui est en fait une version alternative de Montréal d’aujourd’hui. Dans les rues détaillées au bâtiment près, lae lecteur-ice est confronté-e à Lemmy T. Stone, un chroniqueur financier qui par la force des choses — ou plutôt des forces qui lui échappent, et auxquelles il a essayé d’échapper quelques années auparavant — est devenu président de la First Canadian Bank. Aurait-il pu dire non et empêcher sa déchéance ? L’auteur joue très bien avec cette notion de choix, et on comprend au fil des pages que son personnage ne l’a pas réellement, déterminé comme il est par son passé et ses dépendances.
J’ai apprécié cette découverte d’un sous-genre que je ne connaissais que très peu. Néanmoins, j’ai trouvé parfois une lourdeur dans la plume, avec des répétitions descriptives qui n’étaient pas nécessaires, comme l’insistance faite sur les dépendances à la drogue et aux relations intimes que ne gère plus du tout Lemmy. L’histoire se met aussi trop lentement en place, surtout pour un roman qui fait moins de 200 pages. Est-ce une caractéristique du roman noir ? Par mon ignorance, je préfère éviter de baser tout mon ressenti sur ce détail, même si j’aurais aimé découvrir avant les 100 pages révolues, par exemple, l’Unité des homicides, qui a son importance dans l’histoire. J’ai surtout eu l’impression d’avoir affaire à une fenêtre touristique à travers ma liseuse plutôt qu’à une série d’actions mettant en scène une enquête, des suspects et des coupables, et l’ambiance dans laquelle ils évoluent.
Même si cet aspect m’a déstabilisée, je ne peux pas dire que ce petit tour touristique n’était pas intéressant, les lieux se tiennent même si je ne suis pas familière au paysage montréalais. Au contraire ! Je pense même que c’est un style descriptif qui peut plaire aux amateur-ices des longues descriptions, qui en ont besoin pour bien s’imprégner de l’histoire. Je ne suis peut-être pas le public cible dans ce cas. J’ai aussi trouvé que la construction des personnages rattrapait légèrement les points qui sont moins bien passés durant ma lecture. Ils possèdent tous et toutes un passé et une profondeur à différents degrés, que l’auteur prend le temps de développer à travers les lignes.
Ainsi, ce n’était peut-être pas ma meilleure expérience de roman noir, mais j’ai tout de même apprécié l’exercice. Je pense que ce roman peut plaire à un certain type de lecteur-ice, si celui-ci est affamé de descriptions et d’histoires d’une ville qui en recèle énormément !
Graphic: Drug use
Moderate: Sexual content and Alcohol